Paris, capitale de La mode
Son origine
Louis XIV est principalement à l’origine de la mode. Il fait de la mode un outil de pouvoir. Elle lui permet de rallier les faveurs et obéissances des courtisans. La mode devient un outil de pouvoir économique grâce aux manufactures royales, que Colbert va proposer. Certaines manufactures sont destinées aux produits de la mode; pour développer le savoir-faire dentellier il fera alors venir des dentellières vénitiennes.
Jusqu’à la proclamation de la République en 1848, il n’y a pas de création libre en mode. Seule la cour a le pouvoir. Les formes sont peu évolutives.
Dans la littérature
Sous Louis XIV, les poètes, philosophes et dramaturges ont parlé de la mode pour soutenir l’effort du roi ou critiquer, d’un point de vue moral, les excès.
La Bruyère, dans plusieurs de ses portraits, critique les phénomènes de mode : « Une mode a à peine détruit une nouvelle mode, qu’elle est abolie par une plus nouvelle, qui cède elle-même à celle qui la suit, et qui ne sera pas la dernière : telle est notre légèreté. » Au XVIII et XIX ème siècle, la mode est au cœur des romans. Dans Madame Bovary, Flaubert s’intéresse aux vêtements comme l’élévation du personnage. Zola décrit quant à lui avec précision l’émergence des magasins et l’influence de la mode dans les comportements des personnages de son roman : Au Bonheur des dames.
la haute couture
1885, une année importante pour le vestiaire féminin avec les premières robes de Charles Frederick Worth et ses robes du soir. C’est le début de la haute couture.
SA CRÉATION
Charles Frédérick Worth, français, d’origine anglaise, ouvre une maison de couture à Paris au milieu du XIXème siècle rue de la Paix. Il se plie aux codes de la mode de l’époque mais va moderniser la section de la Haute-couture en déposant des statuts qui sont encore aujourd’hui les fondements; Ie travail doit être réalisé à la main dans les ateliers de la maison; chaque pièce doit être unique. Worth innove dans le processus de communication et de commercialisation en faisant défiler ses modèles sur des mannequins vivants qu’il appelle “sosie”. C’est le début des défilés de mode. En 1925, en pleine période des années folles, L’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, avec la participation de 21 pays, compte 72 maisons de mode. Cette décennie marque les débuts d’une industrie florissante au service d’une société qui évolue.
Comtesse Greffulhe, 1896. Robe du soir, “Robe aux Lys”, Charles Frederick Worth.

Dans le cinéma
Dans les années 30, deux fois par an, les designers américains viennent à Paris assister aux défilés. Adrian Adolph Greenburg, costumier pour des studios, découvre la silhouette aux épaules larges de Schiaparelli et la ramène à Hollywood pour habiller Joan Crowford. Cette coupe devient un must grâce au cinéma.
Dans les années 70, Thierry Mugler, amoureux du cinéma hollywoodien, retrouve ces épaules de Schiaparelli et relance ce style sur les silhouettes des années 80.
Pendant la guerre
Au début des années 40, pendant la guerre, entre les problèmes d’approvisionnement, les clientes qui n’achètent plus et des maisons réquisitionnées, la haute-couture vit une période difficile. L’occupant allemand souhaite délocaliser la Haute-couture à Berlin, économie florissante. Lucien Lelong refuse et défend son point de vue à Berlin soutenu par la chambre syndicale de la Haute-couture et le ministre de la Production industrielle. Il obtient gain de cause. Les maisons de couture resteront à Paris.
La Seconde Guerre mondiale est terminée. Après cette période troublée, l’audace de Christian Dior crée le style NEW-LOOK. Il remet la Haute-couture sur le devant de la scène. Paris retrouve alors son statut de capitale mondiale de la mode.
LG